Éléments haram dans la relation mari-femme en Islam

Aisha Al-Abdullah

Dans le cadre du mariage islamique, certaines actions sont considérées comme haram (interdites) selon les préceptes de l’Islam. La connaissance de ces prescriptions est essentielle pour maintenir une vie conjugale conforme aux principes religieux et éthiques. Cet article explore ces différentes règles et met en lumière ce qui est acceptable ou non dans une relation mari-femme.

La relation sexuelle dans le mariage islamique

Le mariage en Islam n’est pas seulement une union civile mais également une institution sacrée. Il y a des directives spécifiques concernant les relations sexuelles entre époux. L’objectif est de promouvoir le respect mutuel, le consentement et la dignité humaine. Pour un approfondissement sur les valeurs religieuses en général, vous pouvez consulter la section Éthique et valeurs religieuses saoudiennes.

Les pratiques autorisées et encouragées

Dans un mariage halal (licite), plusieurs aspects de la sexualité sont permis et parfois même encouragés afin de renforcer les liens affectifs et émotionnels entre mari et femme. Par exemple :

  • L’acte sexuel doit se faire avec le consentement mutuel.
  • Il est recommandé de veiller à la satisfaction sexuelle réciproque.
  • L’utilisation d’actes de préparation comme les caresses et les mots doux est valorisée.

Les activités interdites (haram)

Certaines pratiques sont strictement prohibées dans la relation intime entre époux musulmans. Ces interdictions sont basées sur des interprétations religieuses solides et visent à préserver la moralité et la santé psychologique des partenaires. Voici quelques exemples :

  • Relations sexuelles pendant la menstruation : Les actes intimes durant cette période sont considérés comme impurs et doivent être évités selon le consensus des érudits islamiques.
  • Rapports sexuels anaux : Cette pratique est unanimement regardée comme haram par les savants islamiques, car elle est jugée contre nature et nuisible à la santé physique et spirituelle des individus.
  • Infliction volontaire de douleurs ou de blessures : Les abus physiques ou émotionnels au cours des rapports sexuels sont strictement interdits.

Intercourse pendant les périodes spéciales

Certains moments ou états peuvent rendre les relations sexuelles illicites selon les enseignements islamiques. Ces restrictions visent à respecter la pureté rituelle et à prévenir les dommages éventuels aux partenaires.

Période de menstruation et lochies post-partum

Le Coran stipule qu’il est haram d’avoir des relations sexuelles avec sa femme lorsqu’elle est en période de menstruation ou de lochies post-partum. Selon le verset 2 :222 du Coran, il est conseillé d’attendre que la femme soit « purifiée » avant de reprendre toute activité sexuelle.

Cette interdiction sert à protéger la femme contre des risques potentiels d’infections et vise à respecter son état physique et mental durant ces phases sensibles. La spiritualité et la propreté rituelle occupent une place centrale dans cette restriction.

Jeûne et purification

Durant le mois sacré du Ramadan, les fidèles observant le jeûne ne doivent pas avoir de relations sexuelles entre l’aube et le coucher du soleil. Ce temps est réservé à la méditation, la prière et la communauté. Toute action susceptible de diminuer la sincérité du jeûne, incluant le rapport sexuel, est interdite.

De plus, il est crucial de pratiquer les ghusl (grandes ablutions) après chaque acte sexuel, surtout avant d’accomplir des prières ou de toucher le Coran. Ces mesures assurent la propreté rituelle et spirituelle des individus.

Interactions et comportements haram hors du cadre sexuel

Outre les interdictions concernant l’intercourse, certains comportements et attitudes considèrés haram peuvent affecter négativement la relation mari-femme. Le respect, l’amour et la coopération doivent dominer toutes les interactions.

Violence domestique

Toute forme de violence verbale, émotionnelle ou physique est strictement haram dans le cadre conjugal. Le Prophète Muhammad (paix soit sur lui) a enseigné à ses disciples de traiter leurs épouses avec bonté et compassion. Le manque de respect envers son conjoint va à l’encontre des valeurs islamiques fondamentales.

Mauvaise communication

Ignorer ou mépriser son partenaire est aussi considéré comme un comportement déviant en Islam. Une bonne communication basée sur le respect mutuel contribue grandement à résoudre les conflits et à renforcer les liens familiaux.

Les conséquences spirituelles et sociales des pratiques haram

Adopter des pratiques haram dans une relation conjugale peut engendrer des conséquences néfastes tant spirituelles que sociales. Cela peut nuire non seulement aux individus concernés mais aussi à leur entourage immédiat.

Conséquences spirituelles

D’un point de vue spirituel, enfreindre les règles divines impacte directement la foi et la piété des croyants. Chaque acte haram est perçu comme une désobéissance à Dieu, pouvant entraîner des sentiments de culpabilité, de honte et une diminution de la spiritualité.

Répercussions sociales

Sur le plan social, le non-respect des normes islamiques peut affaiblir la réputation des individues et nuire à l’harmonie familiale et communautaire. Les comportements immoraux et illégitimes portent souvent atteinte au tissu social, générant des tensions et des divisions.

Maintenir une relation mari-femme harmonieuse et licite selon les préceptes islamiques nécessite de bien comprendre et d’éviter les actions haram. En développant une conscience solide des attentes religieuses, les couples musulmans peuvent favoriser une vie conjugale épanouie et vertueuse.

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